Suite à la visite de la délégation américaine à Beyrouth, un haut responsable du Hezbollah a averti ce mercredi que les pressions de Washington sont une menace pour la défense et l’indépendance politique du Liban.
Le vice-président politique du secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Khalil, a déclaré que l’objectif des États-Unis était de faire du Liban une colonie pour eux et Israël, et que, ce faisant, ils cherchaient à se défaire complètement de tous leurs engagements et promesses antérieurs.
Les promesses faites récemment par les représentants américains lors d’une réunion avec les trois présidents libanais étaient « contradictoires et mensongères ».
M. Khalil a également déclaré que ces actions avaient incité le gouvernement libanais à prendre de mauvaises décisions politiques et que l’armée avait évité la sédition.
Il a évoqué la présence continue des forces israéliennes dans les territoires occupés du Liban et a dit que les pressions extérieures, tant manifestées qu’informelles, exercées par les États-Unis et certaines puissances régionales avaient incité le gouvernement libanais à prendre de mauvaises décisions.
Ces derniers mois, les États-Unis ont intensifié la pression sur le gouvernement libanais pour qu’il désarme le Hezbollah, en échange de promesses d’aide économique et internationale. Ces pressions ont entraîné des réactions négatives de la part du Hezbollah et de ses alliés.
Le Hezbollah et ses alliés, dont le mouvement Amal, insistent sur la nécessité de préserver l’indépendance du pays et les capacités de défense du Liban. Ils estiment que le Liban doit rester à l’abri de toute domination étrangère, notamment des États-Unis et d’Israël, et prendre ses décisions de manière indépendante et en fonction de ses intérêts nationaux.
L’émissaire américain Tom Barrack, qui devait réaliser une tournée en plusieurs étapes au Liban ce mercredi, en cette deuxième journée de visite dans le pays, a annulé deux de ses arrêts dans la région, dans le village frontalier de Khiam et dans la grande ville de Tyr, où des sit-in ont été organisés pour rejeter sa venue, sur fond de tensions liées au désarmement du Hezbollah et d’invectives lancées la veille par l’émissaire à des journalistes au palais présidentiel de Baabda.